Le journaliste marocain et militant des droits humains Omar Radi a été placé en détention après une décision du tribunal de grande instance de Casablanca pour "outrage à magistrat". Son tort : avoir fustigé une décision de justice dans un tweet. Reporters sans frontières (RSF) appelle à sa libération immédiate et à ne plus poursuivre, sur la base du code pénal, les journalistes en raison d'actes liés à leur activité professionnelle.
Le Marocain Omar Radi, 33 ans, journaliste indépendant et défenseur des droits humains, connu pour être un critique virulent du roi du Maroc, a été placé en détention jeudi 26 décembre 2019 pour avoir publié un tweet le 5 avril 2019 critiquant le verdict d'un magistrat contre des membres du Hirak, un mouvement de contestation sociale qui a agité le nord du Maroc en 2016 et 2017. Un juge de la cour d'appel de Casablanca avait à l'époque condamné 42 membres du Hirak à des peines allant jusqu'à vingt ans d'emprisonnement. "Ni oubli, ni pardon pour ces fonctionnaires sans dignité", avait alors tweeté le journaliste, qualifiant au passage les magistrats de "bourreaux".
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