Alors qu'un directeur de publication condamné à trois ans de prison, notamment pour diffamation, croupit derrière les barreaux dans des conditions exécrables depuis cinq mois, le correspondant d'une radio vient d'être condamné à six mois de prison ferme après avoir critiqué les insuffisances de la justice. Reporters sans frontières (RSF) dénonce la multiplication de ces condamnations disproportionnées qui n'ont d'autre but que de faire taire des journalistes.
Ecrire au péril de sa liberté. Au Tchad, pour la deuxième fois en quelques mois, un journaliste a écopé d'une peine de prison ferme après des poursuites pour diffamation. Ali Hamata Achène, correspondant de la radio DJA FM, à Mongo dans le centre du Tchad, vient d'être condamné à six mois de prison ferme et 152 euros d'amende. Arrêté le 26 décembre 2019, il était poursuivi pour diffamation et outrage à magistrat après avoir dénoncé sur Facebook les lenteurs et la corruption de la justice dans sa région.
...