Le Cameroun est indiscutablement un bon sujet médiatique. Un vrai plat de résistance, si bon qu'on peut en perdre son latin, quand l'appétit devient vorace. Les médias n'y échappent pas. Surtout pas eux, alléchés depuis plusieurs mois par la perspective d'une élection présidentielle dont les enjeux réels ou supposés, visibles ou souterrains dictent les lignes des uns et des autres. Il en est ainsi de Radio France internationale, radio étrangère - française comme son nom l'indique si clairement - à forte audience locale, qui donne souvent l'apparence d'un modèle de professionnalisme et en récolte évidemment les dividendes conséquents en termes d'image positive, de crédibilité et bien sûr d'audience.
Ce qui est sûr, c'est que beaucoup d'entre nous Africains et donc Camerounais écoutons Rfi pour sa présence marquée et pour l'intérêt réel que la « radio du monde » montre au sujet des pays africains où elle a veillé à s'implanter depuis plusieurs années. En raison de tout cela, nous estimons, en tant que consommateur, avoir le droit de regard sur ce que nous consommons. Le droit de nous étonner de ce produit qu'on nous a servi tout au long de ce processus électoral haletant, et surtout qu'on continue à nous servir depuis la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel lundi dernier. Le service aprèsvente étant injoignable, les associations de défense des consommateurs inefficaces, ces colonnes aideront peut-être à attirer l'attention sur les violations flagrantes et répétées des droits des consommateurs.
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