Luanda — Si les accusations faites par les évêques et pasteurs angolais contre l?Eglise Universelle du Royaume de Dieu (IURD) se confirmaient, cette institution religieuse pourrait fermer ses portes en Angola.
C'est ce qu'a fait savoir mardi à Luanda le directeur de l'Institut national des Affaires religieuses (INAR), Francisco Castro Maria, au sortir d'une réunion de la Commission interministérielle de suivi des affaires religieuses.
La réunion s'est penchée sur la situation de l'IURD et le processus de légalisation des églises en Angola.
Le 28 Novembre 2019, un groupe d'évêques et de pasteurs angolais au service de l'IURD (sigle en portugais) avait annoncé, à travers des lettres adressées à la Police Nationale, la rupture avec l'évêque Edir Macedo, leader de cette Eglise d'origine brésilienne opérant en Angola.
Les plaignants dénonçaient des pratiques doctrinales « contraires » à la religion, telles que la pratique de la vasectomie ou la castration chimique auxquelles s'ajoute l'évasion de devises vers l'étranger.
En contrepartie, réagissant à ces accusations, le leader de l'IURD a dit qu'il s'agissait d'un « réseau de mensonges monté par des ex-pasteurs excommuniés pour détournement de la morale, de la conduite, et voire des pratiques criminelles, dans le but de satisfaire leur avidité ».
Selon le directeur de l'INAR, bien que le Ministère de la Culture n'ait pris jusqu'ici aucune mesure sur ce « scandale », en cas de confirmation des accusations faites contre l'Eglise Universelle du Royaume de Dieu, la Loi 12/19 du 14 mai, relative à la Liberté de la Religion, dans son article 48, stipule la suspension, la révocation de la reconnaissance et la dissolution de l'église, en cas de nécessité d'appliquer cette dernière mesure, en fonction de la gravité des actes criminels qui auraient été commis.