Il est essentiel pour la sécurité que nous soyons victorieux dans l'espace de l'information. Les shebab, une organisation terroriste dangereuse, a accusé le Commandement des États-Unis pour l'Afrique (Africom) de désinformation à la suite du tragique attentat survenu au Kenya le 5 janvier au cours duquel trois Américains ont péri. Il est important de rétablir la vérité.
Aujourd'hui, ces criminels violents constituent une menace quotidienne en Afrique de l'est, particulièrement en Somalie. Ils tuent aveuglément, comme le massacre du 28 décembre l'a montré lorsqu'ils ont brutalement tué plus de 80 civils innocents à Mogadiscio.
Dans un communiqué de presse, les shebab ont faussement revendiqué avoir tué 17 Américains lors de l'attentat du 5 janvier. Bien que leurs propos manquent de crédibilité aux yeux de beaucoup, il est important que leurs accusations et idées soient contrées aussi rapidement qu'elles ne font surface. Tout comme la majorité de ce que les shebab produisent, ce communiqué de presse contient des exagérations et des mensonges, mais leurs propos révèlent une vérité importante : les shebab présentent une menace pour les États-Unis et les autres.
Il est important que ce fait ne soit pas enseveli sous la vaste couverture médiatique de l'Iran, de la Chine et de la Russie. Les États-Unis ne peuvent pas se permettre d'avoir la mémoire courte lorsqu'il s'agit de l'impact qu'un groupe terroriste peut avoir. Bien que les frappes aériennes ne constituent pas une solution durable face au problème du terrorisme, elles sèment la confusion au niveau organisationnel dans les rangs des shebab et ont un impact efficace.
La force aérienne, particulièrement la surveillance armée, offre un avantage asymétrique et une meilleure compréhension de l'ennemi. Ces terroristes projettent d'agir sur le sol américain mais le travail réalisé en Afrique, par nos partenaires africains, les États-Unis et la communauté internationale au sens large, empêchent que cela devienne une réalité.
La clé de la défaite durable des shebab dépend de nos partenaires africains, mais le soutien des États-Unis est nécessaire. Les formations que nous dispensons offrent une valeur durable, de pair avec l'assistance au développement offerte par le département d'État et l'USAID.
Les shebab sont spécialistes du mensonge qui sème le doute quant à la détermination de la communauté internationale en faveur d'une réduction de leur influence. En outre, le danger est que leurs discours mensongers pourraient être confondus avec la vérité, cela sèmerait le doute. La dissémination rapide de la vérité est essentielle pour lutter contre les shebab et entretenir la confiance du public aux États-Unis et en Afrique.
Les shebab ont accusé le Commandement des États-Unis pour l'Afrique de propagande et de mensonges. Je vous assure que cela ne fait pas partie de notre stratégie. Nous savons que nous perdrions la confiance, le respect et la vérité mêmes que nous cherchons à entretenir. Nous ne compromettrions jamais nos valeurs et notre intégrité. Les propos des États-Unis importent et nous sommes conscients de leur poids.
Nous avons toute confiance et le plus grand respect pour les Somaliens, les Kenyans et tous nos partenaires africains. Ce sont des partenaires volontaires et engagés dans la lutte contre les shebab. Ils luttent de manière active contre les shebab pour faire en sorte que l'Afrique, les États-Unis et le reste du monde soient surs.
Nous disons la vérité. Nous exposons les faits et, dans les cas où les informations évoluent ou où nous ne sommes pas clairs, nous offrons des corrections. Nous prenons le temps de comprendre les faits. De ce fait, nous sommes parfois un peu plus lents à répondre mais nous ne voulons pas favoriser la rapidité aux dépends de l'exactitude parce que nous reconnaissons que la vérité est essentielle dans les relations entre les gens.
Lorsque les mensonges émergent, nous nous devons de les écraser. La lutte pour la préservation de la vérité est essentiellement importante dans la mesure où les rumeurs et la désinformation perturbent les progrès. Nous sommes fiers de la relation dont nous jouissons avec nos partenaires africains et sommes reconnaissants de l'engagement infaillible de nos partenaires somaliens et kenyans ainsi que de nos nombreux autres partenaires internationaux qui mettent de manière altruiste leur vie en danger pour la sûreté et la sécurité de la région et de l'Afrique et qui œuvrent de manière à prévenir la propagation de ce groupe terroriste une bonne fois pour toutes. Ils sont à nos côtés dans cet engagement.
Les shebab ont des difficultés à paraître légitime dans l'espace de la communication. C'est pourquoi ils utilisent des communiqués de presse et des vidéos pour communiquer leur intention et instaurer leur légitimité. Mais leur marque est profondément ancrée dans la haine et la violence.
Les shebab sont affiliés à Al-Qaïda, le groupe terroriste qui a attaqué les États-Unis le 11 septembre 2001. Tout comme Oussama ben Laden, ils ont communiqué leur intention d'attaquer les États-Unis.
Comme nous l'avons dit dans l'un de nos communiqués de presse récents, « le 5 novembre, les shebab ont publié une vidéo de 52 minutes dans laquelle le narrateur, leur responsable Ahmed Omar Abu Ubeyda, appelle à des attaques à l'encontre de ressortissants américains où qu'ils se trouvent, déclare le public américain comme cible légitime et reprend un certain nombre de thèmes djihadistes déjà présentés par Oussama ben Laden dans ses vidéos ».
À la suite de l'attentat du 5 janvier, les shebab ont publié une autre vidéo renforçant leurs liens avec Al-Qaïda.
Ce sont des faits que les Américains et nos partenaires et amis africains doivent comprendre et prendre au sérieux. Nous restons engagés à aider tout un chacun à comprendre et à qualifier la nature et l'intention de cet ennemi ainsi que les activités malveillantes sur le continent.
Les efforts efficaces du Commandement des États-Unis pour l'Afrique contribuent à maintenir une plus grande sûreté pour les États-Unis, l'Afrique et nos partenaires internationaux. Nos activités sur le continent contribuent à enrayer les ambitions des shebab. En exerçant de la pression sur le réseau aujourd'hui, nous assurons une sureté accrue et une meilleure sécurité aux États-Unis aujourd'hui et à l'avenir.
Christopher Karns, colonel de l'armée de l'air, porte-parole du Commandement des États-Unis pour l'Afrique (Africom).