Lusaka — Le Bureau de la CEA pour l'Afrique australe organisera un dialogue politique de haut niveau sur la réforme des politiques foncières et la transformation socio-économique en Afrique australe du 23 au 24 janvier 2020, à Gaborone, Botswana.
Ledit dialogue fournira une plate-forme aux parties prenantes pour partager leurs expériences sur la réforme fonciére et le développement en Afrique australe à travers des discussions sur l'accès à la terre, la propriété et l'utilisation, la productivité des terres et les marchés, l'harmonisation des politiques, les investissements fonciers à grande échelle et l'identité.
Les résultats du dialogue incluront des recommandations d'experts pour renforcer les cadres régionaux et nationaux de politique foncière afin de garantir que les réformes en cours soient harmonisés ; apprendre les uns des autres et aborder toutes les questions techniques et sociales pertinentes en ce qui concerne la propriété des terres et leur exploitation en tant que source de revenus.
Plus précisément, le dialogue politique a pour objectif de contribuer de manière substantielle à la discussion sur les moyens à mettre en place pour que la région et ses citoyens puissent bénéficier de la réaffectation des ressources foncières grâce à une croissance et un développement socio-économiques accélérés.
Le dialogue politique s'appuiera sur les conclusions et recommandations de la récente étude du BSR-AS sur la terre, l'identité et la transformation socio-économique en Afrique australe et les recommandations de la réunion du groupe d'experts ad hoc sur le même sujet, organisée à Livingstone, Zambie en novembre 2018.
Lors de la réunion de 2018, le Directeur de la CEA pour le BSR-AS, Said Adejumobi, a souligné que l'accès, la propriété, le contrôle et l'utilisation des terres qui ont des dimensions identitaires, à caractère racial, ethnique, communautaire et de differentiation genre, jeunesse, nécessitent des réformes dans la gouvernance foncière en Afrique australe. Selon lui, « l'accès des femmes à la terre reste limité et circonscrit dans de nombreux pays, l'accès des jeunes à la terre est également souvent un défi alors que les pauvres n'ont pas facilement accès à celle-ci ».
La question de l'accès à la terre aux femmes, jeunes et autres groupes marginalisés sera l'un des principaux points de discussion du dialogue et sera traitée lors d'une table ronde.
D'autres questions de réflexion clés au cours du dialogue politique comprendront les questions suivantes : Quels éléments des politiques foncières et des cadres réglementaires doivent être harmonisés pour créer un environnement opérationnel uniforme dans la région ? Comment rendre plus efficaces les systèmes de gouvernance foncière, y compris les mécanismes et institutions d'administration foncière ? Que doit être la forme d'un régime de gouvernance foncière qui favorise l'inclusion, y compris la participation de toutes les parties prenantes - communautés et chefs traditionnels, des opportunités économiques équitables pour tous les citoyens et une productivité accrue dans le secteur agricole ? Comment les réformes foncières peuvent-elles s'adapter de manière satisfaisante aux systèmes de gouvernance foncière coutumière et communautaire ? Comment les processus de réforme foncière peuvent-ils être alignés sur les objectifs de la transformation structurelle pour libérer le potentiel de développement des zones rurales grâce à des liens et des chaînes de valeur ?
L'objectif du dialogue politique est d'aboutir à des recommandations sur la réforme foncière et la modernisation de l'agriculture rurale pour la transformation socio-économique, la croissance inclusive, la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et l'emploi en Afrique australe, étant conscients des problèmes d'identité ; et de publier un rapport sur les travaux comme base pour les fondements de réformes foncières solides et durables.
Le dialogue politique sera suivi par des représentants du gouvernement (ministères chargés des questions foncières et de l'agriculture), des parlementaires, des représentants du secteur privé et des organisations du secteur privé, du monde universitaire et de la recherche, des OSC, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, de la Banque africaine de développement, de l'Union africaine, des secrétariats de la SADC et du COMESA, des institutions des Nations Unies (FAO, ONUDI, PNUD), du BSR-AS et d'autres divisions de la CEA.