Le chef de l'ONU a appelé mardi à briser les « cercles vicieux » qui affectent actuellement le monde. « Aujourd'hui, un vent de folie balaie le globe », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU à New York.
« De la Libye au Yémen en passant par la Syrie et au-delà - l'escalade est de retour. Les armes affluent et les offensives augmentent », a-t-il déploré.
Bien que chaque situation soient différente, le Secrétaire général a relevé un sentiment d'instabilité croissante et de tensions « qui rend tout bien plus imprévisible et incontrôlable, avec un risque accru d'erreurs de calcul ».
« Pendant ce temps, les résolutions du Conseil de sécurité ne sont pas respectées avant même que l'encre ne soit encore sèche », a dit M. Guterres, avertissant que les problèmes se nourrissent les uns des autres.
Le chef de l'ONU a rappelé que la pauvreté reste ancrée lorsque les économies vacillent.
« Alors que les perspectives d'avenir semblent sombres, les récits populistes et nationalistes ethniques gagnent en attrait. À mesure que l'instabilité augmente, l'investissement se tarit et le développement se ralentit », a-t-il déploré.
« Lorsque les conflits armés persistent, les sociétés atteignent des points de basculement périlleux. Et à mesure que la gouvernance s'affaiblit, les terroristes deviennent plus forts, saisissant le vide », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a indiqué qu'il ferait tout au cours de l'année à venir « pour briser le cercle vicieux de la souffrance et des conflits et pour faire aboutir « une vague de diplomatie pour la paix ».
M. Guterres a annoncé qu'il participerait au sommet de l'Union africaine (UA) qui se tiendra ce week-end à Addis-Abeba, en Ethiopie.
« L'Union africaine est l'un des principaux partenaires stratégiques des Nations Unies, et j'ai hâte de discuter des efforts du continent pour 'faire taire les armes' ainsi que de notre travail commun pour relever l'éventail complet des défis mondiaux », a -t-il dit aux journalistes.
Le chef de l'ONU a, de nouveau, rappelé l'urgence de répondre à la crise climatique et la nécessité de briser le cercle vicieux de la pauvreté et des inégalités et de construire « une mondialisation équitable qui ne laisse personne de côté ».