La destruction des forêts ne date pas d'hier ni d'un siècle à Madagascar. Le déboisement remonte à la pénétration des premières vagues de population à l'intérieur de l'ile, à partir du Boeny et du Menabe. Ces populations survivent et progressent aux dépens de la nature, précisent les auteurs de l'Histoire de Madagascar de 1967, qui les qualifient de « populations prédatrices ».
Cette prédation se voit à travers des défrichements, conduisant toujours plus en avant les agriculteurs qui pratiquent la redoutable technique sur brûlis. Elle se réalise aussi à travers la chasse et la cueillette qui se poursuivent et augmentent davantage encore la destruction. « Ainsi l'occupation humaine se traduit par la modification du milieu géographique évoquée par René Battistini, dans les Annales de l'Université de Madagascar. »« La forêt a-t-elle jadis couvert tout ou une partie de ces étendues actuellement vouées à la prairie?... », écrit-il. Avant de poursuivre :
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