Militaires, diplomates, députés, universitaires, journalistes, magistrats, société civile, organisations des droits humains, représentants des États membres du G5 Sahel et du Sénégal ont apporté, hier, une importante contribution à la réflexion initiée par l'antenne régionale de Dakar du Centre d'études diplomatiques et stratégiques (Ceds) de Paris sur la problématique actuelle : « Le sommet de Pau peut-il constituer pour le G5 Sahel une rupture et une alternative pour la paix et la sécurité régionale ? »
La situation militaire campée par l'Amiral Samba Fall montre que malgré le rapport de force disproportionné en faveur de la coalition armée au Sahel, les djihadistes mettent toujours en échec les armées ouest-africaines, signe d'« un manque de motivation et de patriotisme » plus qu'un manque d'équipement. « Réaliste », l'Amiral a déclaré que « la souveraineté et la sécurité ne se délèguent pas ».Une diplomate égyptienne a admis qu'« on ne peut pas continuer à dépendre de l'étranger pour notre propre sécurité ». De l'avis des militaires présents, y compris le Général Lainé, commandant des Eléments français au Sénégal (Efs) dont le pays est le plus grand contributeur à la sécurité et à la formation des armées nationales des pays du Sahel, « la solution militaire n'est pas suffisante ». « Mais, a-t-il dit, nous manquons de relais. Nous ne voulons pas porter seuls le fardeau et nous sommes convaincus que le multilatéralisme est une vraie solution ».
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