Addis-Abeba, Éthiopie — Le troisième dialogue régional sur les accessions à l'OMC pour l'Afrique se tiendra du 12 au 14 février 2020, à Addis-Abeba, en Éthiopie, sur le thème « Approfondir l'intégration économique en Afrique grâce à l'adhésion à l'OMC et à la mise en œuvre de la ZLECA ». Le Dialogue, organisé par le Gouvernement de l'Éthiopie, est organisé par le Secrétariat de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), en partenariat avec la Commission économique pour l'Afrique (CEA), la Commission de l'Union africaine (CUA), le Centre du commerce international (CCI) et la Banque mondiale.
Le Dialogue se déroule à un moment opportun alors que l'Accord établissant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est entré en vigueur ; 44 pays africains sont membres de l'OMC et neuf des 22 pays engagés dans les négociations d'adhésion à l'OMC très exigeantes viennent d'Afrique. Bon nombre de ces pays africains en voie d'adhésion devront intensifier leur engagement au niveau de leurs Groupes de travail respectifs sur l'adhésion en 2020. Dans ce contexte, M. Alan Wolff, Directeur général adjoint de l'OMC, souligne qu'un problème critique auquel sont confrontés les négociateurs commerciaux concerne les voies à suivre pour assurer la cohérence dans la poursuite du programme national de réforme économique de leur pays, ancré sur les règles et principes de l'OMC tout en approfondissant parallèlement les efforts d'intégration régionale par la mise en œuvre de la ZLECA.
Dans le même esprit, l'Ambassadeur Albert Muchanga, Commissaire de l'Union africaine au commerce et à l'industrie, déclare dans son discours d'ouverture : « L'Afrique contribue positivement au système multilatéral alors que les pays africains s'activent à accéder à l'OMC. En outre, la ZLECA se forme à un moment où le protectionnisme et les mesures commerciales de rétorsion sont en hausse ».
Pour sa part, M. Stephen Karingi, Directeur de la Division de l'intégration régionale et du commerce de la CEA, évoque ce qu'il appelle « les récits contrastés sur la gouvernance du commerce international » provenant d'Afrique, d'une part, et de l'Ouest, d'autre part, et fait remarquer qu'en dépit de la baisse de confiance dans la diplomatie multilatérale fondée sur des règles, l'Afrique «affirme et réaffirme sa confiance dans un système de libéralisation économique fondé sur des règles en tant qu'outil de développement inclusif et axé sur les personnes ». Au lieu de se retourner contre le système commercial multilatéral, le Dialogue est l'occasion pour les pays africains d'explorer les synergies entre la ZLECA et les régimes de l'OMC afin de garantir que les pays qui souhaitent accéder à l'OMC et participer à la ZLECA approchent ces deux processus de manière coordonnée et complémentaire.
Le Dialogue est composé de représentants gouvernementaux de sept des neuf pays africains adhérents - l'Algérie, les Comores, la Guinée équatoriale, l'Éthiopie, la Somalie, le Soudan du Sud et le Soudan. Il réunit également des représentants du secteur privé, de la société civile, des experts indépendants, le monde universitaire, des organisations internationales et des partenaires au développement.