Au Tchad, le Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme souhaite une meilleure prise en charge de la réinsertion des repentis de Boko Haram. L'organisme tchadien, qui étudie le développement de l'extrémisme violent dans la région du lac Tchad où opèrent les islamistes, dresse une liste de préconisation et demande à l'État et ses partenaires de s'investir plus.
Pour le Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE), les 4 142 membres de Boko Haram qui ont quitté le mouvement ne sont pas suffisamment pris en charge et sont toujours considérés comme une menace pour la société. Pourtant, Adoum Yakhoub le responsable du centre, estime que ceux qui sont présents ne sont pas les plus radicalisés : « Les combattants viennent encercler un village tous les matins. Ils regroupent tous les villageois. Ils en prennent deux, trois au hasard. Ils les exécutent ou les égorgent. Après ils demandent l'avis de ceux qui restent. D'après vous, quel sera leur avis ? Ils prêtent allégeance à Boko Haram. Mais sur le plan idéologique, c'est une minorité, 16%. »
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