Les initiatives visant à négocier avec les terroristes sont aussi hasardeuses qu'improductives et, surtout, encouragent la persistance dans la terreur qui sera ainsi perçue comme un moyen d'obtenir des contreparties.
L'annonce faite par le chef de l'Etat du Mali, des contacts avec les groupes terroristes en vue de négociations, a eu un retentissement médiatique important. Le président de la République se fonde sur les recommandations du Dialogue national inclusif de la fin de l'année dernière et sur une opinion publique favorable à ces démarches, car essentiellement préoccupé par la fin des hostilités et des morts. Il est aussi vrai que l'ouverture de négociations a été régulièrement demandée par des leaders d'opinion. Ces suggestions visent principalement Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa qui tireraient les ficelles du terrorisme dans notre pays. En 2019, des rencontres auraient même été organisées avec Amadou Kouffa dans cette perspective. Cette nouvelle stratégie des autorités maliennes laisse pour le moins sceptique.
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