Mali: Le Président de la Fondation Forum de Bamako liste les dimensions de l'éducation en ces temps de terrorisme

24 Février 2020

Le président de la Fondation du Forum de Bamako a estimé que la performance de l'éducation formelle est perçue et appréciée à travers beaucoup de dimensions dont cinq lui paraissent fondamentales dans ces temps de terrorisme et d'extrémismes violent.

M. Abdoulah Coulibaly l'a souligné à l'ouverture des travaux de la 20ème édition de cet événement qui s'est tenue le jeudi 20 février 2020 dans la capitale malienne.

C'était en présence du président de la République de Mali, M. Ibrahima Boubacar Keita et M. Abdoulaye Diop, ministre de la culture du Sénégal, qui était venu représenter le chef de l'État sénégalais, M. Macky Sall.

M. Coulibaly a fait remarquer que dans la plupart des pays africains, est à l'ordre du jour, la performance de l'éducation formelle où l'instruction s'acquiert à travers des classes, des enseignants qualifiés, des programmes, des horaires et des méthodes d'enseignement.

Selon lui, cette éducation est perçue et appréciée à travers beaucoup de dimensions dont cinq lui paraissent fondamentales.

Il s'agit, à son avis, de la dimension intellectuelle ou pédagogique, la dimension socio-professionnelle, la dimension politique, la dimension éthique ou morale, et la dimension spirituelle ou religieuse

« Par ces temps de terrorisme et d'extrémisme violent, ces deux dernières dimensions révèlent toute l'importance de l'éducation ».

A son avis, cette importance ne se calcule pas seulement en termes de prospérité et de croissance économique.

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Pour lui, l'Éducation est ou devrait être aussi et surtout le levier de la paix et la cohésion sociale.

Ce rappel est fait dans un contexte où l'Afrique fait face à des défis qui ont pour nom changement climatique, recul du multilatéralisme, poussée démographique, déliquescence des États.

A cela s'ajoutent les maux comme querelles d'hégémonie, menace nucléaire, terrorisme, conflits armés, question migratoire, famine, pandémies, montée du populisme et radicalisation de certains mouvements religieux.

Scrutant un avenir prometteur pour le continent africain, le président de la Fondation du Forum de Bamako salue le regain d'intérêt manifeste pour la science et la technologie. Un élément qui, selon lui, est comme la renaissance d'une vieille tradition.

Dans ce même élan, il appelle à gérer avec une solidarité à grande échelle la question relative aux menaces qui pèsent sur les cours d'eau.

Sans oublier les déchets industriels et artisanaux, l'orpaillage par dragage, l'extraction de sable et de gravier, l'occupation anarchique du lit du fleuve Niger qui, à son avis, mettent en péril ce cours d'eau et avec lui la vie de toutes les populations riveraines.

Pour Abdoulah Coulibaly, la même solidarité, doit être manifestée avec sincérité et courage face au vaillant peuple de la République populaire de Chine qui garde son flegme légendaire et affronte stoïquement la pandémie du coronavirus.

D'après lui, la mondialisation a fait du monde un marché planétaire. Face aux menaces planétaires, fait-il remarquer, « aucune frontière ne constitue ni une solution ni une garantie. L'éthique et la solidarité doivent primer sur les calculs froids et cyniques ».

Avant d'ajouter que la gouvernance fondée sur une justice sociale est la seule option capable de réduire les foyers de tensions et de multiplier les cercles d'amis.

(Envoyé spécial)

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