Reporters sans frontières (RSF) se réjouit de la remise en liberté du journaliste d'investigation tanzanien qui n'aurait jamais dû se retrouver en prison mais déplore une libération au prix fort s'inscrivant dans un contexte de dégradation continue de la liberté de la presse dans le pays.
Près de sept mois après son arrestation le 29 juillet 2019, Erick Kabendera, pigiste pour plusieurs médias renommés comme The Guardian ou The East African, a enfin été remis en liberté ce lundi 24 février. Initialement poursuivi pour des vérifications concernant son identité, le journaliste avait vu les charges retenues contre lui changer à trois reprises et les audiences se multiplier, faute de preuves. Les accusations de "crimes économiques organisés" ont finalement été abandonnées par les magistrats et le journaliste a obtenu sa libération après avoir plaidé coupable. Il a dû s'acquitter de 40000 euros de taxes qu'il est accusé de ne pas avoir payées et d'une amende de 100 euros pour "évasion fiscale" et "blanchiment d'argent". Joint par RSF, l'avocat du journaliste a précisé qu'il devrait payer 29000 euros supplémentaires au cours des six prochains mois, soit le montant total des taxes qui lui sont réclamées.
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