Afrique de l'Ouest: Le FIDA pour plus d'investissements dans l'agriculture et la capture du dividende démographique

28 Février 2020

Le Fonds International de Développement Agricole (Fida) invite les pays africains à consacrer plus d’investissement dans l’agriculture et opter pour la capture du dividende démographique afin de faire face aux multiples défis auxquels le continent fait face. Son directeur régional l’a fait savoir lors du lancement du rapport Our Future on Earth 2020. C’était ce jeudi 27 février à Dakar, en compagnie du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement agricoles.

L’Afrique doit faire face à plusieurs défis dont la lutte contre le terrorisme, les changements climatiques, la rareté des ressources, le déficit de l’emploi des jeunes qui dope l’immigration clandestine, la pauvreté…

Devant cet état de fait, plusieurs États du continent ont concocté des plans de d’émergence pour espérer faire face à cette situation. Une option saluée par le Fonds International de Développement Agricole (Fida) recommande des solutions qui tablent sur le long terme.

Le représentant régional du FIDA, M.  Benoit Thierry souligne que le monde attend cinq milliards de personnes en 2050 et les milliards viendront du continent Afrique.

Un état de fait qui, selon lui, alerte sur la nécessité d’anticiper sur politiques à mettre en œuvre pour permettre au continent de se positionner.

Pour lui, il faut aller au-delà de la résilience en permettant à la production agricole africaine de se positionner et proposer des plans de développement sur le long terme.

Ce qui, à son avis, va aider à une bonne planification et permettre le décollage de plusieurs pays.

Benoit Thierry pense que les pays africains doivent saisir l’opportunité qu’offre la transition démographique en transformant l’augmentation de la population en opportunité afin de parvenir à la capture du dividende démographique.

De l’avis de M. Thierry l’importance des défis obligent les institutions à s’associer sur ces questions pour aider les gouvernements dans l’élaboration de leur plus de développement.

Dans la même foulée, M. Gouantoueu Robert Guei, coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest plaide pour le développement de systèmes alimentaires durables.

Sur cette lancée, M. Guei souligne le besoin pour les pays africains de travailler sur trois domaines essentiels notamment l’eau, la dégradation des sols et la désertification.

Dans cette dynamique, le représentant de la FAO au Sénégal appelle à mettre aussi l’accent sur l’innovation pour augmenter la productivité tout en évitant l’utilisation davantage de pesticides.

Pour rappel, le rapport Our Future on Earth 2020que la FIDA  a lancé conjointement avec le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement agricoles (Coraf) synthétise les dernières avancées de la recherche et établit l’état de notre planète.

Selon ses initiateurs, ce rapport cette enquête réalisée par Future Earth auprès de 200 scientifiques a identifié cinq risques mondiaux, susceptibles de se renforcer les uns les autres jusqu’à provoquer une crise systémique mondiale.

Il s’agit, d’après-eux, l’échec des mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique; les phénomènes météorologiques extrêmes, la perte majeure de biodiversité et effondrement des écosystèmes. A cela s’ajoutent les crises alimentaires et celles de l’eau.

Le document souligne le caractère particulièrement inquiétant de l'interaction entre ces cinq risques.

A leur avis, les canicules ou sécheresses, par exemple, pèsent sur la production agricole et entraînent une hausse des prix de denrées alimentaires.

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