Renaître de ses cendres. Le lundi noir n'a pas seulement anéanti le patrimoine de Marc Ravalomanana, ancien président, il a également réduit en cendres les fondations du TIM, le parti qu'il a créé. Après sa défaite à la présidentielle, l'échec du TIM aux législatives et aux communales où l'IRD l'a nettement devancé, Marc Ravalomanana a remobilisé sa troupe, ou plutôt ce qu'il en reste, au By Pass pour tenter de se refaire le moral. L'objectif de la réunion était de s'organiser pour reconquérir le pouvoir. Une ambition légitime pour celui qui a été chassé du pouvoir par un mouvement populaire en 2009 mais en a-t-il encore les moyens ?
Le fait est qu'on croyait que l'épreuve de son exil sud-africain l'a assagi, il n'en fut rien. Il est resté entier, sans remords ni regrets, sans rien changer à sa méthode. à preuve, il vient de nommer un nouveau secrétaire général du parti sans passer par le bureau national ni par le congrès. Du coup Olga Ramalason a été royalement mise sur la touche malgré son attachement et sa fidélité au parti. Elle n'est pas la seule à avoir été victime d'une telle ingratitude et d'un tel cynisme. Lors des députations et des communales, il a préféré miser sur de nouvelles têtes parachutées à travers un primaire qu'il a manipulé au détriment de valeurs sûres du parti pour ne citer que Guy Rivo Randrianarisoa ou Felix Randriamandimbisoa qui figuraient parmi les soixante treize députés réclamant le rejet de la loi électorale concoctée pour l'écarter de la présidentielle de 2018.
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