L'affaire du soutien aux intégristes de la pensée, autoproclamés « peuple de Guinée », commence comme le générique de début d'un mauvais film de série B. Le clap de début de tournage est donné, en janvier dernier, par Jean-Yves Le Drian, le chef de la diplomatie française : « C'est la situation la plus sensible aujourd'hui (dans la région) et l'engagement du président Alpha Condé à demander une réforme de la Constitution ne nous paraît pas être obligatoirement partagé ni par sa population ni par ses voisins ».
Comme dans un rêve ! C'est à croire que Monsieur le ministre des Affaires étrangères avait des trous de mémoire sélectifs par rapport aux changements de Constitution dans tous ces pays d'Afrique centrale et de l'ouest, pouponnés par Paris. Jusque-là, la France avait pourtant opté pour la discrétion sur le « dossier Guinée ». Pourquoi une telle agressivité assumée et si peu diplomatique ? Bien malin celui qui peut répondre sérieusement à cette question.
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