Les troisièmes Rencontres internationales du Cirque d'Abidjan (Rica) ont débuté. Des représentations d'artistes venus de tout le continent et d'Europe se produiront jusqu'à dimanche. Ce mardi après-midi, c'est dans le quartier d'Abobo que six compagnies ont donné un spectacle gratuit aux habitants.
Les yeux émerveillés et pointés vers le ciel, les enfants d'Abobo, comme Karina, n'en reviennent pas des acrobaties réalisées à 10 mètres de hauteur par l'artiste béninois de la compagnie Agbe de Houedou. « J'ai peur, je ne peux pas faire ça ! Je peux tomber ! Même si on me paye, je ne peux pas le faire. »
Le cirque est un art marginal en Côte d'Ivoire, et sur le continent en général. Depuis trois ans, le Rica met à l'honneur ces disciplines multiples. Chorégraphies, spectacle équestre, portage... Pour Viviane, c'était une première. « Je suis d'Abobo et c'est la première fois qu'on reçoit ce genre de choses ici. Alors imaginez la joie de voir des trucs qui ne sont pas dans notre quotidien ! Franchement, c'est beau à voir. »
Et c'est justement l'ambition de ce festival. Donner à voir, dans la joie, des spectacles souvent trop effacés de la scène africaine.
Et accessibles à tous, comme le revendique Chantal Djedje, la directrice du Rica. « On a demandé aux gens : "Pour vous, c'est quoi le cirque ?" Et tout le monde nous parlait du "Plus grand cabaret du monde", qu'on ne voyait qu'à la télé. Je me suis dit que c'était quand même dommage que cette discipline, qui réunit tout le monde, on ne puisse pas l'avoir à Abidjan. Donc c'est pour ça que j'ai monté ce festival. Pour qu'un maximum d'Ivoiriens puissent le voir. »
Le festival, qui a débuté lundi, poursuivra ses représentations jusqu'à dimanche, à l'Institut français.