(Chronique de Mickey) Une fois le COVID-19 officiellement annoncé, Antananarivo s'est brusquement vu dépourvu d'une bonne partie de sa population. Cette frange de Tananariviens mi-urbaine et mi-rurale, en tout cas ceux qui ne sont pas de la capitale de souche et s'y ajoutent les originaires des autres régions.
On se rend compte maintenant que les grandes villes comme la capitale et Toamasina abritent de nombreux migrants. Pour la Ville des Mille par exemple, des petites activités ont en grande partie disparu. On sait maintenant que bon nombre d'épiceries, par exemple sont tenues par des citoyens non pas de la banlieue mais des périphéries éloignées - à 50 voire à plus de 100 km - de Manalalondo, du Vakiniadina et même de l'Imady... On découvre qu'ils sont venus en famille du même village pour tenter de faire fortune dans la capitale avec comme point commun le fort attachement à leurs lieux d'origine. Il en va de même des marchands de « mofo gasy », des « mpaningina », des vendeurs de « mangidy » (tisane), sans parler des marchands ambulants de toutes sortes. Le « blocus » de la capitale ne les a pas empêchés de rentrer chez eux même à pied. Leur image rappelle un peu les longues files de réfugiés, en temps de guerre, marchant vers une « zone libre ».
...