Au moment où une grande partie du monde est confinée (cette situation concerne plus d'un tiers de la population mondiale (~ 2,6milliards d'habitants à date, répartis sur 42 pays et territoires), afin de se prémunir et trouver les moyens d'endiguer la propagation du Co-vid-19, des voix s'élèvent pour alarmer le monde et stigmatiser l'Afrique et les Africains, sans fondements avérés.
Les récentes déclarations du directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), suivies par celles du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), du président de la République française (au nom du G20), et de l'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, sont surprenantes et choquantes pour les Africains qui, depuis le début de la pandémie, suivent rigoureusement l'évolution de la crise et adoptent des stratégies d'anticipation qui jusqu'ici limitent la propagation. Plus de quarante États en Afrique ont réagi à la menace en adoptant, au-delà des protocoles médicaux et cliniques, des mesures drastiques allant de la fermeture des écoles, universités, lieux de cultes et autres lieux publics, à l'instauration de l'État d'urgence ou de couvre-feu, voire même de confinement total de plusieurs grandes villes. Ces efforts soutenus spontanément par de bonnes volontés du secteur privé, de la société civile, des acteurs culturels, des leaders religieux et communautaires et des médias, méritent d'être magnifiés.
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