Qui se souvient de Franz Gerber ? Pas grand monde sûrement. Les Barea allaient alors de naufrage en naufrage, et les autorités de l'époque avaient promis de les en tirer grâce à un entraineur allemand, puisque c'était alors la norme dans les affaires requérant une expertise étrangère.
Le messie annoncé et tant attendu fut accueilli à Ivato avec tous les honneurs : deux ministres, les ambassadeurs malgache et allemand dans chacun des deux pays, la Fédération malgache de football au grand complet, et tout un aréopage de figurants pour faire office de haie d'honneur. Ce décorum et cet intérêt disproportionné ont sûrement éveillé la méfiance d'un technicien venu pour faire un travail de fond et non un miracle. Encore moins pour être exploité à des fins extra-footballistiques.
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