L'Afrique doit s'isoler maintenant ! L'Afrique doit se barricader ! L'Afrique doit arrêter dès maintenant la contamination par les cas importés !
Au 26 mars, 45 pays sur 54 en Afrique avaient déclaré des infections par le coronavirus. Les évidences disponibles montrent que la plupart des cas déclarés en Afrique proviennent de sources importées (pays étrangers), principalement de visiteurs étrangers et de résidents de retour, dont la plupart sont entrés dans le pays presque exclusivement par l'aéroport. Le nombre incontrôlé de cas importés conduit à deux autres formes de contamination: locale et communautaire. Treize pays ont déjà signalé des communications locales. La contamination communautaire n'est pas loin. La contamination par les cas importés doit être arrêtée car l'Afrique ne peut pas se permettre d'être sur plusieurs fronts en même temps. Continuer à autoriser l'entrée des cas importés n'est pas la bonne façon de gérer efficacement les rares ressources financières, humaines et logistiques disponibles sur le continent. Au 26 mars, environ la moitié des pays africains avaient fermé totalement ou en partie leurs frontières.
Compte tenu des défis des combats sur différents fronts et des systèmes de santé faibles et fragiles en Afrique, le Centre des Objectifs de Développement Durable pour l’Afrique (CODD/ A) soutient fortement les actions suivantes :
- Comme la quarantaine de 14 jours à l'arrivée s'avère insuffisante et devient difficile à gérer, suspendez dès maintenant et pendant le temps nécessaire pour contrôler le virus, la libre circulation des personnes entre les pays. Chaque pays est devenu un pays à risque. Cela implique de suspendre toutes les arrivées de personnes par voie aérienne, terrestre et maritime.
- Maintenir la circulation des cargaisons, des biens et des services mais imposer une surveillance rigoureuse du personnel impliqué dans le transport.
- Mettre en place une surveillance communautaire au point d'entrée impliquant les communautés locales pour faire respecter la fermeture de la frontière. Alors que les frontières officielles sont gardées par les agents de sécurité, les points d'entrée non officiels et frauduleux ont besoin de la collaboration de la communauté locale pour aider les autorités sanitaires à détecter, mettre en quarantaine et gérer les cas suspects.
- Investir davantage de ressources dans la lutte contre la contamination locale et communautaire en évitant les coûts d'opportunité de la non fermeture des frontières officielles et des aéroports.
- Les transports en commun doivent être interdits pendant le confinement car les conditions de sécurisation en termes de sécurité sanitaire sont complexes et difficiles à respecter scrupuleusement.
- Les taxis urbains peuvent continuer à circuler avec au plus une personne assise dans les sièges derrière le conducteur. Les sièges et les poignets des portières doivent être nettoyés et désinfectés avant et après utilisation. Les raisons de la circulation des taxis urbains doivent se limiter aux achats, aux opérations bancaires et à la visite des établissements de santé.
- Les motos taxis doivent être interdites pour le transport personnel car la distance de 1 m ne peut pas être respectée et les casques constituent une chaîne de transmission potentielle. Cependant, les motos taxis doivent être conservées pour le transport des marchandises des magasins au domicile.