Afrique: L'Union des Comores déclare son premier cas de COVID-19

30 Avril 2020

L’Union des Comores vient de déclarer, ce jeudi 30 avril 2020, le 1er cas de COVID-19 dans son territoire. L’annonce a été faite par le président de la République, M. Azali Assoumani, dans une déclaration publique.

Selon lui, il s’agit d’un Comorien âgé de 50 ans vivant dans le pays ayant côtoyé un ressortissant franco-comorien, qui a séjourné aux Comores à partir 18 mars 2020.

Le chef de l’Etat comorien fait savoir que le patient a été admis à l’hôpital El-Maarouf le 23 avril 2020 pour toux, maux de gorge, fièvre et gêne respiratoire.

Avant d’ajouter que des échantillons ont été prélevés sur lui, conservés dans les conditions requises puis être envoyés à l’INRAPE pour analyse par PCR.

M. Assoumani de confier que les résultats obtenus ce jour 30 avril 2020 sont positifs au COVID-19. Et d’assurer que l’état de santé du patient s’améliore progressivement et l’identification des personnes ayant été en contact avec lui est en cours, pour remonter le plus possible la chaine de contamination.

Comme il est d’usage, souligne-t-il, une notification formelle a été envoyée à l’Organisation Mondial de la Santé.

Des mesures graduelles pour protéger les populations

Le président de l’Union des Comores estime que c’est avec une extrême précaution, mais avec gravité qu’il a pris des mesures graduelles pour protéger la population comorienne.

A cet effet, M. Azali Assoumani a pris des mesures consistant à la fermeture des frontières, la suspension des prières du vendredi et des prières collectives, y compris pour les Taraweh et les Witr.

A cela s’ajoutent la fermeture des écoles et l’interdiction des rassemblements de plus de 20 personnes, l’adoption des mesures barrières, pour enfin décréter un couvre-feu de 20 h à 5 heures du matin à partir de ce mois de Ramadan.

Ainsi, pendant que d’autres pays, frappés plutôt, se préparent à un retour à la normale, les Comores entre dans une phase « critique ».

« Notre préoccupation première est d’éviter une saturation de nos capacités de prise en charge des malades, qui nous obligerait à adopter des mesures encore plus draconiennes, pour protéger la population », exprime-t-il.

A son avis, il n’a pas adopté le confinement total, parce que la majorité de la population vit de l’informel. Avant d’ajouter : « Nous ne pouvons pas nous permettre, à ce stade de la pandémie aux Comores, d’adopter des mesures qui risquent de provoquer un drame social et économique ».

C’est pourquoi, poursuit-il, « nous tenons au renforcement et au respect strict des gestes barrières et des mesures déjà en cours ».

Pour rassurer son peuple, le président Assoumani qui souligne l’opérationnalisation du PRC annonce par la même occasion l’arrivée d’autres machines avec  des commandes lancées pour disposer des masques et des tests suffisants.

Notre stratégie, confie-t-il, une fois le malade testé positif est  de l’isoler et de le soigner, de repérer sa famille et ses proches, de les prendre en charge et de protéger leur entourage immédiat, en remontant la chaine de contamination.

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