Aux Comores, l'avocat de l'ex-président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a annoncé se pourvoir en cassation contre la décision de la cour d'appel de maintenir l'ancien président en détention. Déjà mis en cause dans une affaire de détournements de deniers publics, l'ancien chef d'État a également été inculpé pour forfaiture et faux et usage de faux, il y a vingt mois.
La Cour de cassation est le dernier recours légal possible et devra trancher sur le maintien en détention de l'ex-président Sambi. Son mandat de dépôt est à présent « hors de tout cadre légal », martèle Me Mahamoud Ahamada, son avocat.
La loi prévoit un délai de quatre mois de détention provisoire durant le temps de l'enquête. Ils peuvent être reconduits une seule fois. Dans l'affaire de l'ex-président Sambi, ces huit mois ont pris fin le 20 avril 2019, a rappelé Me Mahamoud. Son client n'est donc plus détenu, mais désormais séquestré par la justice qui agit, toujours selon lui, pour des raisons politiques plus que judiciaires.
Malgré sa santé déclinante, malgré la libération de certains prisonniers condamnés due à la pandémie de Covid-19, malgré les nombreuses relances de son avocat sur le terme légal de la détention provisoire atteint il y a plus d'un an, le gouvernement continue de clamer que la justice suit son cours sans interférence de l'exécutif et qu'Ahmed Abdallah Sambi n'est en rien maltraité. Il rappelle qu'en tant qu'ancien chef d'État, il a même bénéficié de courtoisie en étant emprisonné à son domicile.