«Légim, légim, légim.» Cette voix féminine, vous l'avez probablement entendue si vous habitez la région de Curepipe. Elle appartient à Suchita Crustna ; Sandya, pour les intimes. Confinement oblige, cette commerçante du marché de Quatre-Bornes vend des légumes à bord de sa camionnette depuis le mois d'avril.
«Lors de l'annonce du confinement, je croyais que la situation allait vite être réglée. Mais lorsqu'on a annoncé l'extension, je me suis dit que je ne pourrai rester les bras croisés. Je dois notamment payer les cours de ma fille et aussi payer le bail pour le terrain sur lequel je cultive des légumes. Sans compter que les prix des produits utilisés pour la plantation ont pris l'ascenseur... J'avais déjà quelques légumes dans mon potager. Mo'nn pran samem mo'nn sorti», confie Sandya Crustna, 41 ans.
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