L'État du Tigré, dans le nord du pays, affirme qu'il organisera les élections visant à élire un nouveau Parlement, et ce en dépit du fait que ce scrutin a été repoussé au niveau national. C'est le dernier épisode d'un bras de fer entre le gouvernement central et le parti dirigeant cet Etat frontalier de l'Erythrée, qui a été évincé du pouvoir par l'arrivée du Premier ministre Abiy Ahmed en 2018.
Le comité exécutif du Front de libération du peuple du Tigré s'est réuni le week-end dernier et son communiqué final est un réquisitoire. Réquisitoire contre le Premier ministre Abiy Ahmed d'abord et son tout nouveau Parti de la prospérité, un parti fait à sa main que les Tigréens ont refusé d'intégrer; et réquisitoire ensuite contre le report des élections du 29 août pour cause de Covid-19, décidé par les autorités fédérales et jugé « inconstitutionnel ».
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