Le 1er octobre 2017 devra-t-il être rangé dans les poubelles de l'Histoire comme le jour sombre où une poignée d'extrémistes, sourds à tout appel au dialogue et à la retenue, a tenté le coup de force de déclarer la sécession de deux régions du Cameroun, contre le cours de l'Histoire, contre la volonté de la majorité, contre la légalité constitutionnelle et en marge de la légalité internationale ?
Oui, si l'on retient le gâchis que constituent les quelques vies sacrifiées à l'autel de cet idéal fou, et le désarroi de populations civiles exposées inutilement à la violence. Non, si l'on entreprend de lire autrement l'épilogue de cette journée fatidique. Perçue comme un échec cinglant de l'aile dure de la cause anglophone, cette impuissance à inscrire dans le réel l'illusion séparatiste, malgré un lourd investissement financier et émotionnel, est un point de rupture important dans le cycle d'instabilité qui secoue la région depuis de longs mois. De ce fait, ce 1er octobre ne signe pas seulement un élan brisé, il marque aussi un nouveau départ.
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