Géant de la littérature africaine contemporaine, Nuruddin Farah est somalien. Il est l'auteur d'une quinzaine de romans, d'essais et de pièces de théâtre, traduits en nombreuses langues. Vivant en exil depuis les années 1970, il témoigne à travers sa fiction du naufrage tragique de son pays et de la formidable résilience, doublée d'une profondeur civilisationnelle, de la population somalie. Il a raconté au micro de RFI le Mogadiscio de son enfance, la descente aux enfers des Somalis depuis l'effondrement du pays, mais aussi le sens et la substance de son travail littéraire. Entretien.
On a célébré ce 1er juillet le 60e anniversaire de l'indépendance somalienne. Vous aviez 15 ans en 1960. Quel souvenir gardez-vous de cette journée ?
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