La dernière affaire remonte à fin juin. Selon un communiqué du ministère de la défense, «suite à une opération militaire menée le 29 juin dans la localité de Boumoana, près de Tanwalbougou, 7 corps d'individus morts par balle auraient été découverts à la lisière de la localité». Pour certaines OSC et communautés, il ne s'agit ni plus ni moins que « d'exécutions extrajudiciaires ». Les accusations contre les FDS fusent de toutes parts. Le ministère de la défense annonce alors l'ouverture d'une enquête administrative à l'inspection générale des Forces armées nationales.
Le ministère est ferme : « si la responsabilité d'éléments des FDS était établie, les auteurs répondront de leurs actes conformément aux lois et règlements qui régissent les forces armées nationales». Quelques jours plus tard, des médias, se basant sur des sources militaires, annoncent que l'officier ayant conduit l'opération entrainant la mort des 7 personnes a été relevé et mis aux arrêts. Il s'agirait d'un capitaine. Est-ce une bavure militaire ? Motus et bouche cousue du côté de l'armée. En mai dernier, l'affaire des 12 morts dans les locaux de la Brigade de gendarmerie de Tanwalbougou avait également défrayé la chronique.
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