Dans un long communiqué en anglais, publié mercredi soir, le bureau du Premier ministre Abiy Ahmed a fourni sa version des faits après les violences de la semaine dernière, qui ont fait plus de 200 morts. Il a affirmé que justice serait rendue après l'assassinat « inquiétant et tragique » du chanteur Hachalu Hundessa qui a déclenché la colère de la jeunesse oromo. Et il a notamment suggéré que les opposants arrêtés, dont son célèbre rival Jawar Mohammed, pourraient être liés à son assassinat.
Sans encore nommer personne, cette fois le bureau du Premier ministre est un peu plus explicite. Il dénonce les « tentatives incessantes » de « forces en recul » voulant aggraver « les tensions existantes », notamment via des médias obsédés par les rancœurs ethniques. Et dit que les opposants oromos et amharas incarcérés n'ont pas été « arrêtés en raison de leurs opinions politiques », mais pour leur « implication alléguée dans le crime et pour avoir sapé l'ordre constitutionnel ».
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