Alger — La régression de la demande en produits pétroliers, enregistrée depuis le début du confinement sanitaire la mi-mars, se poursuit, entraînant une chute de 23% du chiffre d'affaires de la Société nationale de commercialisation de produits pétroliers (Naftal) durant la première dizaine de juillet, par rapport à la même période de 2019, selon un responsable de l'entreprise.
La diminution de la demande en produits pétroliers s'est maintenue depuis l'instauration du confinement sanitaire en raison de la propagation de l'épidémie du Coronavirus, (COVID-19), malgré une reprise relative de l'activité économique après le déconfinement partiel qui a profité à certains secteurs, a déclaré mercredi à l'APS le directeur de la communication de Naftal, Djamel Cherdoud.
Selon les statistiques communiquées par ce responsable, les carburants de l'aviation et de la marine ont accusé une chute globale de 67% durant la date considérée "en raison notamment du recul du trafic aérien et maritime en cette période de crise sanitaire", a-t-il expliqué.
La baisse a été plus marquée pour le carburant de l'aviation où la demande en kérosène a chuté de 77 % à cause du recul du trafic aérien, qui a été sévèrement impacté par la crise du Covid 19, a précisé M. Cherdoud.
Quant à la commercialisation des carburants terre (essences et gasoil pour véhicules), elle a enregistré une baisse globale de 16 % durant la même période de référence, a-t-il fait savoir.
La chute de la consommation des essences a été plus accentuée avec une décroissance de18 %, contre une baisse de 15% pour le gasoil" a-t-détaillé .
Le GPL (GPL gaz pétrole liquéfié) a connu à la même période une baisse de 5 %.
En revanche, Naftal a enregistré une hausse de la demande en gaz butane destiné aux ménages, laquelle a été de 6%.
La hausse a également concerné la demande en carburant GPLC (Sirghaz) qui a été de 8%.
M.Cherdoud attribue la hausse de la demande en ce produit par son prix qui reste abordable (9 DA/litre), en rappelant que c'est le seul carburant qui n'a pas été touché par la hausse.
"L'Algérie, qui est un pays gazier par excellence, encourage l'utilisation de ce carburant à la fois économique et respectueux de l'environnement", a-t-il souligné.
Par ailleurs, cette baisse de la consommation a permis à l'entreprise publique d'augmenter le stockage des produits énergétiques à l'échelle nationale, a-t-il dit, en précisant que les capacités de stockage de gasoil sont estimées à 10 (dix) jours d'autonomie et celle de l'essence à 8 (huit) jours, "ce qui permet de répondre largement à demande", a-t-il assuré.