Le journal Le Monde publie ce vendredi le témoignage d'un officier français qui sème le trouble. Auditionné à la suite des révélations apportées par RFI il y a un an, le lieutenant-colonel S., qui était à l'époque le chef du détachement de liaison de l'armée française à Kidal, a récemment été entendu par Jean-Marc Herbaut, le juge d'instruction en charge de l'enquête. Cet officier confirme la présence des forces spéciales ce jour-là, mais il s'efforce de minimiser leur rôle. Il assure également qu'aucun hélicoptère n'est intervenu.
Les forces conventionnelles sont les premières à être arrivées sur les lieux de l'assassinat. Cette thèse, que l'armée défend depuis maintenant près de sept ans, le lieutenant-colonel S. l'a reprise à son compte lors de son audition devant le juge Herbaut. L'officier affirme ainsi que son détachement, le DLA (détachement de liaison et d'appui), « est la première force arrivée sur les lieux du crime ». Il est alors 14h25, soit plus d'une heure après l'enlèvement de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon. « J'ai un geste de rage, confie-t-il au juge, car je comprends tout de suite que les deux journalistes sont morts ».
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