Les troubles de Hauts et Moyens-Plateaux de Mwenga, Fizi et Uvira, suivis des récentes opérations de récupération, à Kipupu, des vaches pillées par les MAI-MAI, continuent de réveiller les consciences pour le moins restées longtemps dormantes.
Ils ont, enfin, mis sur scène entre autres, autorités politiques, acteurs de la société civile et clergés. Ces derniers, on le comprend parfaitement, s'accordent tous sur le même violon : celui de faire des Banyamulenge les auteurs d'un massacre qui n'a eu lieu que dans l'imagination de ceux qui en font leur fonds de commerce. Ces derniers, sûrs d'électriser les âmes de ceux qui s'exposent à leurs discours, sont sans ignorer/ou à la limite sont d'avis que ceux qui font les frais de leurs déclarations sont naturellement les hommes, les femmes et les enfants membres de la communauté Banyamulenge contre lesquels, ces multiples sorties médiatiques par les illustres personnalités ne font que les rapprocher de ce qui les terrifie depuis la nuit de temps : « l'épuration ethnique ». Une menace qui ne date pas d'hier, mais dont la virulence a pris une autre dimension après que les MAI-MAI aient jeté, plus que jamais les bases de leur pouvoir de nuisance en début 2017.
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