La plainte déposée contre Emmanuel Ramazani Shadary, ancien vice-Premier ministre de l'Intérieur et actuel secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), à Kananga, dans la province du Kasaï Central, frise une campagne de calomnie enclenchée par les « ennemis » du candidat à la présidentielle de 2018.
En effet, un collectif d'avocats qui se disent « représentants » des victimes d'exactions présumées commises par l'armée congolaise et la police, dans la commune de la Nganza, du 28 au 30 mars 2017, ont déposé plainte lundi 3 août au Parquet militaire de Kananga, dans la province du Kasaï-Central. Même s'il est vrai que l'exigence de la justice est un droit pour les victimes qui attendent réparations, il y a lieu de s'interroger sur la personne indexée. C'est ici que l'analyste politique, Ntumba Kabengela, qui a suivi de près les violences au Kasaï, situe, sans passion, la marge d'actions de l'ancien vice-Premier ministre de l'Intérieur, suivant les prérogatives à lui dévolues dans le cadre de son ministère, dans une chaine de commandement des opérations militaires. Selon lui, la plainte déposée revêt tout son caractère « fantaisiste » dès lors que les adversaires de Shadary ont enclenché la machine à mensonges alors que la personne « injustement » visée est arrivée au gouvernement en décembre 2016 après la mort du chef Kamuina Nsapu. Il n'avait donc que la mission de dialoguer avec la famille régnante du feu chef. Des informations recoupées font état d'une démarche sponsorisée par une officine politique en complicité avec une chancellerie occidentale aux fins de chercher des poux sur la tête d'un chauve.
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