Le président Paul Biya a entériné en début de semaine une série de nominations au sein de la magistrature. Parmi les faits marquants, l'entrée en fonction d'une trentaine d'auditeurs de justice anglophones formés à la « Common Law ». Une manière de répondre aux revendications des avocats des régions anglophones du pays qui se plaignent de voir encore trop souvent à leur goût le droit francophone primer dans leurs juridictions.
C'est la concrétisation d'une réforme engagée en 2017 en plein soulèvement des avocats dans les deux régions anglophones. Ils manifestent alors pour dénoncer la trop forte présence selon eux de juges et magistrats francophones dans les juridictions de leurs régions. Sous la pression, et dans l'urgence, le pouvoir camerounais décide de créer au sein de l'École nationale d'administration et de magistrature (Enam) une section consacrée à l'étude de la Common Law, le droit anglophone.
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