Luanda — Le bureau du procureur général de la République (PGR) a saisi, vendredi, dans la province de Luanda, plusieurs temples de l'Église universelle du Royaume de Dieu (IURD) en Angola.
Personnel de police au moment de la fermeture du temple de l'Église universelle du Royaume de Dieu à Alvalade La mesure fait suite aux enquêtes en cours dans cette institution religieuse, qui fait face, depuis novembre 2019, à une crise interne, impliquant des évêques et des pasteurs.
La crise résulte de profondes divergences entre pasteurs et évêques angolais et brésiliens sur la gestion de cette institution religieuse, ce qui a donné lieu à la création d'une commission de réforme, dirigée par des membres de l'Église, de nationalité angolaise.
Dans le cadre des enquêtes, des responsables du PGR, du Service des enquêtes criminelles (SIC) et de l'Institut national des affaires religieuses (INAR) ont scellé plusieurs cathédrales de l'église, dans les communes de Viana, Cazenga, Talatona et Luanda.
Plus précisément, l'opération a abouti à la saisie simultanée des temples d'Alvalade, Maculusso (siège), FTU, Cazenga, Viana, Morro Bento, Lar do Patriota et Talatona, tous construits avec la contribution des fidèles.
Dans le temple de Viana, l'un des premiers à être appréhendé, vers 9 heures du matin, le représentant du ministère public a justifié que l'appréhension était due à des indices que le bien était lié à la pratique d'actes pouvant constituer un crime.
Parmi ces pratiques, a-t-il soutenu, il y a le blanchiment d'argent, l'abus de confiance, l'exportation illégale de capitaux, les associations criminelles et autres.
S'adressant à la presse, le pasteur principal de la cathédrale de Viana, Pedro Garcia, a déclaré que les pasteurs et évêques angolais sont ouverts au dialogue, soulignant qu'ils respecteront les décisions prises par les autorités judiciaires.
Selon des sources du PGR, contactées par l'ANGOP, les temples saisis ont l'INAR comme fidèle dépositaire, étant interdit jusqu'à une décision finale de la justice angolaise.