Mali: Bruits de bottes à Bamako

Le Comité National de Salut du Peuple lors de son discours à la ORTM
18 Août 2020

Le pire tant redouté au Mali est finalement arrivé. La capitale malienne est réveillée dans la gueule de bois. Au moment où nous mettons sous presse, un coup d'Etat militaire est signalé à Bamako.

Des coups de feu signalés dans le camp militaire de Kati, de hauts gradés enlevés, entre autres événements qui secouent la capitale malienne.
Un confrère établi à Bamako affirme que des sources dans le camp de garde racontent que trois (03) véhicules sont rentrés par la grande porte côté sud et des hommes en armes seraient venus enlever le CEM adjoint de la garde nationale dans son bureau.

Selon toujours la même source, ces assaillants auraient fait des rafales en l'air pour dissuader les sentinelles avant de sortir par la porte Est du camp. Les gardes se mobilisent pour leur recherche.

La presse internationale relate qu'à Kati, c'est un Colonel qui a débuté les tirs en l'air avant d'être accompagné dans cet exercice par d'autres éléments.

Dans la même foulée, des témoins oculaires annoncent que la FORCAT ou force anti-terroriste aurait fait éruption au Ministère de l'Economie et des Finances, en début de matinée, pour arrêter le maitre des lieux,M. Abdoulaye Daffè.

Notre contact établi à Bamako confirme que l'état-major de la Gendarmerie nationale du mali (Gnm) a été attaqué ce matin par des hommes de tenue.

Avant de nous préciser que les mutins qui ont pris leur point de départ à Kati marcheraient vers la présidence de la République dans l'optique d'aller déloger, Ibrahima Boubacar Keita.

La télévision du service publique, ORTM, serait évacuée pour des raisons de sécurité de son personnel.

En raison de ce climat très tendu dans la ville de Bamako, il est instamment recommandé aux ressortissants étrangers de rester chez eux.

Des sources basées à Bamako informent qu'un colonel de la Garde nationale qui était en formation en Russie est à la tête des mutins.

A la place des arrestations, des sources proches du gouvernement appellent à la vigilance par rapport aux informations partagées sur les réseaux sociaux.

Selon eux, beaucoup de personnalités sont en train d'être sécurisées et non arrêtées.

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