Rabat — La Commission économique pour l'Afrique, le ministère de l'Énergie, des Mines et de l'Environnement du Royaume du Maroc et la Fondation RES4Africa ont organisé le jeudi 10 septembre une réunion de validation en ligne sur le thème du contexte réglementaire du secteur de l'énergie et l'investissement du secteur privé au Maroc.
Organisée par la Section de l'énergie, des infrastructures et des services (EISS) de la Commission économique pour l'Afrique, la rencontre s'est tenue avec le soutien de S.E. Aziz Rabah, Ministre de l'Énergie, des Mines et de l'Environnement du Maroc, dans le cadre d'un partenariat renforcé avec la Fondation RES4Africa. La rencontre a par ailleurs bénéficié du soutien du Bureau de la CEA en Afrique du nord.
Ont assisté à la réunion des experts de haut niveau du secteur ainsi que des représentants de diverses institutions nationales du secteur de l'énergie dont le ministère de l'Énergie, des Mines et de l'Environnement, l'Autorité nationale de régulation de l'électricité, l'Agence marocaine pour l'énergie durable (MASEN), l'Office National de l'Electricité et l'Eau Potable (ONEE) et l'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN).
La réunion, qui avait pour but de valider les données réglementaires collectées pour le secteur de l'électricité du Maroc et, à terme, contribuer à attirer des investissements du secteur privé en faveur du secteur national de l'énergie, a été menée dans le cadre d'un effort régional visant à éliminer les obstacles réglementaires à la contribution du secteur privé dans le secteur énergétique. Cette initiative a été fondée sur une méthodologie complète d'examen de la réglementation validée en décembre 2019. Un projet de rapport national pour le Maroc a par ailleurs été validé lors de la réunion.
Selon le coordinateur de la Section de l'énergie, des infrastructures et des services de la CEA Yohannes Hailu, cette rencontre a été l'occasion de valider les données rassemblées à propos du Maroc et de faciliter une évaluation objective des atouts et opportunités d'amélioration des réglementations au niveau de la chaîne nationale de valeur de l'électricité. M. Hailu a par ailleurs souligné que le travail d'examen de la réglementation actuellement mené à travers l'ensemble du continent africain entre dans le cadre des efforts de la Secrétaire exécutive de la CEA en appui à l'initiative pour le financement de l'ODD 7, qui vise à renforcer la gouvernance du secteur en vue d'attirer les investissements dans le secteur de l'énergie.
Selon le directeur de de la Section de l'énergie, des infrastructures et des services de la CEA Robert Lisinge (CEA), ce travail jouera également un rôle clé dans le renforcement de l'engagement du secteur privé en faveur du développement de l'énergie et des infrastructures ; la réglementation et les finances faisant partie des dimensions clés des efforts de la CEA pour combler le déficit d'infrastructure au cours de la Décennie d'action. Des efforts similaires sont par ailleurs en cours pour élargir le travail d'examen des réglementations au secteur des transports.
Cette réunion fait suite à une série de rencontres de validation des données réglementaires organisées avec des experts en juillet et août 2020 en Afrique du Sud, Angola, Éthiopie, Ghana, Kenya, et Zambie. Une deuxième série de travaux d'examen des réglementations nationales est actuellement en cours ou vient de débuter en Côte d'Ivoire, Mauritanie, Rwanda, Sénégal et Seychelles.