L'Éthiopie a annoncé samedi des poursuites contre plusieurs leaders d'opposition, notamment pour terrorisme et incitation à la violence. Après le meurtre fin juin de Hachalu Hundessa, un chanteur oromo très populaire, entre 178 et 239 personnes avaient trouvé la mort au cours de violences. Les forces de l'ordre avaient procédé à des arrestations de masse. De vives critiques avaient été formulées à cause de l'ampleur de la réaction du gouvernement d'Abiy Ahmed.
Sur Facebook, le bureau du procureur général a finalement annoncé samedi des poursuites contre 24 personnes. Parmi lesquelles figurent Jawar Mohammed et Bekele Gerba, membres du parti Congrès fédéral oromo. Pour le chercheur de l'International Crisis Group William Davidson, il est possible que ce procès augmente encore les tensions dans la région. Selon lui, le gouvernement pourrait se décrédibiliser en arrêtant ces opposants à quelques mois à peine des élections générales.
...