Le musicien malien Sidiki Diabaté a passé la nuit de jeudi à vendredi en prison. Il est accusé par son ancienne compagne de menaces, séquestration et coups et blessures. Une enquête est ouverte.
La jeune femme qui accuse l'un des musiciens maliens les plus en vogue du moment raconte dans une vidéo diffusée sur Facebook, qu'elle a subi des mois de sévices, surveillée par un des hommes de l'artiste. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent en effet les cuisses, les hanches et le dos tuméfiés d'une jeune femme identifiée comme étant l'accusatrice de l'artiste, une influenceuse guinéo-malienne de 23 ans.
Du côté de la défense, on parle de complot amplifié par les réseaux sociaux. Le camp Diabaté reproche à l'instruction d'être menée à charges, sans respect de la présomption d'innocence. Cette affaire n'a pas été sans effet sur la participation de l'artiste aux différents événements musicaux du continent.
Dans la journée du lundi après le dépôt de plainte, l'organisation des African Muzik Magazine Awards (Afrimma), une cérémonie qui récompense les meilleurs artistes africains depuis Dallas, a annoncé le «retrait de la nomination de l'artiste malien Sidiki Diabaté». Même son de cloche le lendemain du Prix international des musiques urbaines et découpées (Primud) à Abidjan. «Le comité d'organisation décide de la suspension de l'artiste Sidiki Diabaté pour les Primud 2020», a informé un communiqué, alors que le Malien de 28 ans était nommé dans la sélection des meilleurs artistes de l'Afrique de l'Ouest francophone.