Les corps ont été découverts le 2 octobre dernier au petit matin dans cet arrondissement non loin de Yaoundé. Ils avaient inhalé du gaz émanant d'un groupe électrogène.
Trois corps découverts dans une maison familiale le 2 octobre dernier. Le drame s'est produit dans le village Zouatoupsi, situé à environ cinq kilomètres du centre-ville de Mbankomo dans la Mefou-et-Akono, région du Centre. C'est la famille du nommé Daniel Ottou Onana qui est frappée par ce drame. Il s'agit de sa mère (Agathe Ngah Owona, 60 ans), son épouse (Louise Blandine Amougou, 30 ans) et sa fille (Mballa, 6 ans). Quatre autres personnes, dont Daniel Ottou et ses trois fils, ont échappé à la mort. Selon les autorités descendues sur le terrain au matin du 2 octobre, les victimes auraient inhalé du gaz émanant du groupe électrogène allumé et installé dans une des chambres de la maison. « A en croire le médecin, au regard de la bave que nous avons trouvée sur un des cadavres, il s'agit d'une intoxication », relate Harouna Nyandji Mgbatou, sous-préfet de Mbankomo.
La découverte macabre est faite aux environs de 6h par un des fils d'Agathe Ngah Owona, venu la rencontrer. « Arrivé sur place, il s'est étonné que toutes les portes soient fermées. On entendait encore le moteur du groupe électrogène ronfler à l'intérieur de la maison. C'est ainsi qu'on a cassé », raconte Essomba Etoundi, chef du village Zouatoupsi.
A l'intérieur, trois personnes sur les sept habitants de la maison sont inertes. Tous seront conduits à l'hôpital de district de Mbankomo. « Les quatre survivants avaient besoin d'oxygène. Etant donné que nous ne disposons pas du plateau technique nécessaire ici, nous les avons évacués à Yaoundé », explique le sous-préfet. Les trois corps ont été conduits à la morgue du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Yaoundé. Daniel Ottou et ses fils quant à eux ont été pris en charge au Centre des urgences de Yaoundé (Cury). A en croire le chef de village, Zouaptoupsi est privé d'énergie électrique depuis quatre mois.