Récemment, les notes du ministère de l'Education nationale viennent de faire du projet personnel de l'élève, à l'instar de l'expérience française par la loi d'orientation de 1989, une exigence réglementaire. Le recours à l'individu apprenant en tant que responsable de son propre destin soulève des points de positionnement hétérogènes dont, entre autres, une explication contextuelle : l'impuissance des structures sociales (l'école en est une) à impacter le présent et le devenir de l'individu.
Autrement, il est question de l'aveu d'un échec de l'intervention sociale qui voulait que la responsabilité individuelle lui supplée. L'institution ne supporte-t-elle plus de vivre ses clivages et ses émiettements disciplinaires ? Se demande-t-on. Sa vocation du service diversifié la rend-elle impuissante à unifier son acte pour ne trouver que dans le projet le canal de convergence et de l'excitation du sens scolaire dans l'univers psycho-cognitif de l'apprenant ? En tout cas de figure, le projet personnel demeure à notre sens, en dépit de ce qui précède, une adresse idoine et un bon angle d'attaque à répliques fructueuses.
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