Kigali — Les experts du secteur de l'énergie du Gouvernement du Rwanda, de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et de la Fondation RES4Africa ont tenu une réunion virtuelle pour discuter de la politique et de la réglementation énergétiques du Rwanda en vue d'attirer la participation du secteur privé.
À l'ouverture de la réunion, Mme Mama Keita, Directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l'Afrique de l'Est souligne l'importance du secteur de l'énergie pour stimuler le développement à travers l'Afrique, déclarant qu'investir dans les infrastructures énergétiques aux niveaux national et régional est nécessaire pour la croissance économique future et prospérité sur le continent.
Elle rappelle aux participants à quel point une alimentation électrique fiable et abordable est nécessaire pour que les entreprises africaines produisent des biens et des services de manière compétitive afin de les échanger sur le continent et profiter de la ZLECA.
La réunion qui a validé les données réglementaires collectées pour le secteur de l'électricité au Rwanda est organisée par la Section de l'énergie, des infrastructures et des services, (EISS) de la CEA.
M. Yohannes Hailu, Chargé des affaires économiques à la CEA, explique que la réunion s'inscrit dans le cadre d'un effort continental visant à éliminer les obstacles réglementaires à la participation du secteur privé dans le secteur de l'énergie. Il déclare que sur la base des données validées, l'achèvement du rapport d'évaluation du pays devra apporter une contribution précieuse à de nouvelles améliorations réglementaires au Rwanda, en complément des progrès déjà réalisés, à l'appui de la croissance de l'industrie énergétique grâce à la participation du secteur privé.
M. Hailu souligne en outre que le travail d'examen de la réglementation actuellement en cours à travers l'Afrique fait partie de l'initiative de la Secrétaire exécutive de la CEA dans le cadre de l'Initiative de financement de l'ODD 7, qui vise à renforcer la gouvernance du secteur pour attirer les investissements dans le secteur de l'énergie. L'objectif de l'ODD 7 vise à garantir l'accès à une énergie abordable, fiable, durable et moderne.
Des réunions de validation similaires ont eu lieu avec les experts en Angola, en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Maroc, en Afrique du Sud et en Zambie, en juillet et août 2020. La deuxième phase des travaux d'examen de la réglementation est actuellement en cours en Côte d'Ivoire, en Mauritanie, au Sénégal et aux Seychelles.
L'Afrique doit renforcer son environnement réglementaire dans le secteur de l'énergie pour faciliter une participation efficace du secteur privé et contribuer à combler son déficit d'infrastructures énergétiques, accroître sa compétitivité et parvenir à un développement inclusif et durable.