La Constitution de la République devient, à ce stade, le fameux couteau à double tranchant dont stipulent les Saintes Ecritures. D'une part, pour les animateurs du regroupement politique CACH, l'ordonnance présidentielle n°20/116 du 17 juillet 2020 portant nomination de trois juges constitutionnels est valable, doit être exécuté puisque ne violant aucune disposition légale au regard des articles 164, 165 et 158 alinéa 2 de la Constitution et de quelques autres dispositions de la Loi organique portant organisation et fonctionnement de la Cour Constitutionnelle.
De l'autre, les cadres du Front Commun pour le Congo, fidèle à son Autorité morale Joseph Kabila, protestent et jugent anticonstitutionnelle cette décision prise par Félix Tshisekedi, Président de la République. Ainsi, malgré l'invitation solennelle leur lancée à la cérémonie de prestation de serment de trois juges constitutionnels, hier mercredi 21 octobre 2020 au Palais du Peuple, ils ont tous opté pour le boycott. De Mabunda, en passant par Thambwe Mwamba à Ilunga Ilunkamba, Députés, Sénateurs et Ministres membres de ce regroupement politique, l'absence unanime de tous ou presque a été observée. Opposé, lui aussi, manifestement, à cette démarche, Hubert Kabasu Babu, Président de la structure "AGIR NEW CONGO", a analysé ouvertement une fracture politique dangereuse pour la Nation Congolaise et dénomme cette prestation de serment de "rituel de consolidation du pouvoir impérial" au détriment d'une procédure rationnelle, génératrice de la concorde nationale.
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