On attendait une déclaration conjointe des partis d'opposition en Côte d'Ivoire après la dernière visite de la délégation de la CEDEAO et sa recommandation d'éviter le langage de haine, la violence et l'appel à lever le mot d'ordre de boycott de l'élection présidentielle. Si ces partis se sont exprimés, ils l'ont fait en rangs dispersés.
C'est à croire que la stratégie de coordonner les réponses de l'opposition aux initiatives du pouvoir et de la communauté internationale passe mal. Cette incapacité de l'opposition à parler d'une même voix après la déclaration de la CEDEAO l'invitant à participer au scrutin du 31 octobre a aussi été observée concernant les violences qui endeuillent le pays depuis l'ouverture de la campagne électorale. C'est sûr qu'une déclaration commune de l'opposition aurait eu plus d'impact sur l'opinion publique que les actuels plaidoyers pro domo de chaque parti. Du reste, les plus petits d'entre eux ont répondu à la timide main tendue du gouvernement qui veut donner un poste de vice-président de la CENI au PDCI et refondre les structures locales de l'organe chargé de l'organisation du scrutin. Ces petits partis d'opposition, des collabos, disent certains analystes, ne se sont pas fait prier pour aller à la rencontre convoquée par le Premier ministre mercredi dernier.
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