Le profil des candidats à la migration irrégulière est diffus. Au début des années 2000, les originaires des zones côtières constituaient la majeure partie des migrants par voie maritime, fait remarquer Badara Ndiaye. Actuellement, des familles entières prennent le risque à faire le voyage. Il y a aussi des travailleurs du secteur informel, des étudiants inscrits dans les universités et même des élèves, indique Badara Ndiaye. La moyenne d'âge est, dit-il, de 25 à 36 ans.
De l'Avis d'Aly Tandian, cette complexité dans le profil des candidats à la migration irrégulière est liée au fait que, dans la société, la réussite qui passe par l'école n'est pas souvent l'exemple mis en avant. Cela laisse penser que l'école ne constitue pas l'élément fondamental pour justifier la réussite, mais c'est plutôt la chance. Et de préciser qu'on a vu se développer des stratégies individuelles et d'autres activités qui sont loin de celles qui sont produites à l'école. Aussi, il y a pression sociale qui demeure dans nos sociétés. Cela laisse penser, conclut-il, que les familles ont une responsabilité lourde sur la construction des routes de voyages irréguliers. A signaler que cette diversité a toujours existé.
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