Peu d'attention a été accordée à ce procès en Allemagne, qui pourrait être le premier à reconnaître comme génocide le crime commis contre les Yézidis d'Irak. Avec un seul témoin oculaire, aucun cadavre et une précédente condamnation en Irak, l'affaire Taha al-J., ancien combattant de l'État islamique, interpelle les procureurs allemands tout en suscitant de grandes attentes chez les Yézidis.
Une fillette de 5 ans attachée à une fenêtre dans la chaleur brûlante de midi d'un été irakien, appelant sa mère avant de se taire, morte. Le crime à lui seul est horrible, mais il pourrait être bien plus qu'un châtiment cruel causant la mort d'un enfant. Les procureurs de la Haute Cour régionale de Francfort, en Allemagne, tentent de prouver que l'incident s'inscrit dans un objectif plus vaste : la tentative de l'organisation État islamique d'Irak et du Levant (ou Daesh) d'éradiquer la minorité yézidie en Irak. Le tribunal allemand serait alors le premier à tenir un combattant de Daesh pour responsable du génocide contre les Yézidis.
...