L’ancien chef de l’Etat Amadou Toumani Touré est décédé dans la lundi 9 au mardi 10 novembre en Turquie, où il a été hospitalisé, suite à une évacuation médicale. Agé de 72 ans, il a été porté à la tête du Mali du 8 juin 2002 avant d’être renversé par un coup d’Etat du 22 mars 2012.
Amadou Toumani Touré, ancien homme chef d’État du Mali a tiré sa révérence dans la nuit de ce lundi au mardi.
Les médias maliens et internationaux qui ont donné l’information confient que l’ancien locataire du palais de Koulouba a subi une intervention chirurgicale du cœur dans la capitale malienne avant d’être évacué d’urgence en Turquie.
Ancien militaire, l’homme se distingué par son charisme mais aussi par son esprit d’ouverture.
Déchu par un coup d’État en 2012, ATT, comme l’appelait affectueusement ses partisans, a pendant longtemps séjourné à Dakar, où il vivait en exil.
Il est rentré en 2019 à Bamako, dans un contexte de réconciliation nationale et malgré les menaces djihadistes sur le pays, pour retrouver sa famille et ses amis avec qui il a passé le reste de sa vie.
Il faut rappeler que ce natif de Mopti s’est révélé au monde entier à la suite du coup d’État perpétué le 26 mars 1991 ayant renversé Mousa Traoré.
Le groupe de soldats qui était derrière ce coup de force avait ainsi désigné Amadou Toumani Touré à la tête du Comité de transition pour le salut du peuple pour diriger la période de transition.
Alors de lieutenant- colonel de l’armée malienne, ATT se retrouve avec le statut de chef de l’État.
Au fil des ans l’homme fort de Bamako a gagné en termes d’expérience politique et de sympathie des Maliens.
A son actif, ATT a organisé une conférence nationale tenue du 29 juillet au 12 août 1991.
L’année suivante, il fait tenir les joutes que sont les législatives et la présidentielle à l’issue de laquelle Alpha Oumar Konaré a été élu président de la République.
Ce dernier lui rendit l’assesseur en le nommant général de l’armée malienne que le peuple surnommé « soldat de la démocratie ». Une armée qu’il quitta pour s’investir à fond dans la politique.
La capitale confiance engrangée au fil de ses postes de responsabilités lui a permis, en 2002 de devenir chef de l’État en battant Soumaïla Cissé dans un scrutin serré qui les avait départagés au second tour.