Vingt-quatre heures seulement après les « chefs de terre », c'est au tour des chefs militaires de se réunir à Yaoundé. La réunion présidée hier par le ministre délégué à la présidence de la République, chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, sur instructions du chef de l'Etat, chef des forces armées, avait un seul point à l'ordre du jour : procéder à une évaluation globale de la situation sécuritaire du pays.
Ce, à la veille de deux importantes échéances qui interpellent les éléments des différentes composantes de nos forces de défense et de sécurité : les premières élections régionales du 6 décembre 2020 et les fêtes de fin d'année qui pointent déjà à l'horizon. Il n'est pas inutile de rappeler que le Cameroun est confronté, dans certaines de ses régions, à quelques remous qui tendent à mettre à mal sa stabilité et même son intégrité. Dans la partie septentrionale, la secte terroriste Boko Haram, si elle a reçu de nombreux coups qui ont mis à mal ses actions contre les populations, procède actuellement à des actions sporadiques visant généralement les populations civiles à l'instar de l'attentat terroriste perpétré en août dernier dans la localité de Nguétchewé, département du Mayo-Tsanaga, région de l'Extrême-Nord et qui avait fait de nombreuses victimes civiles.
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