Le samedi 21 novembre 2020 a été célébrée à Mbour la Journée mondiale de la pêche. Les acteurs réunis en la personne de Samba Guèye du Comité national inter- professionnel de la pêche artisanale du Sénégal ont souhaité le bannissement de certaines formes de pêche et l'usage des longs filets de plus d'un kilomètre en plus de l'utilisation du mono filament. Ils ont en plus demandé à l'Etat de donner le listing des navires autorisés à pêcher au Sénégal pour apaiser tout le monde et lever les inquiétudes. Son souhait est de voir une implication des acteurs sur les affaires les concernant.
Selon ses propos, le réajustement de l'effort de pêche est à faire par rapport à l'existant de la ressource. La raréfaction de la ressource préoccupe aussi les femmes transformatrices, vendeuses et écailleuses de poissons. Ces dernières font de plus en plus des journées mortes faute de matière première. Elles ont en outre dénoncé l'utilisation des captures pour faire de la farine de poissons pour la nourriture d'animaux alors des humains sont en manque. La baisse des stocks des espèces pélagiques côtières reste liée à l'octroi de licences et d'autorisations de pèche.
Selon le secrétaire exécutif de l'Association ouest africaine pour le développement de la pêche artisanale, la journée mondiale a été un grand moment de partage et d'échanges des expériences et des réalités des acteurs. Sa tenue s'est faite, à l'en croire, dans un contexte particulier marqué divers faits, la pandémie Covid19, la raréfaction de la ressource, l'hécatombe emportant des centaines de jeunes surtout des pêcheurs dans la ruée vers les Iles Canaries et une maladie mystérieuse frappant aussi des pêcheurs.